Ecosystème et marchés de l'Open Source

Modèle économique de l'Open Source

Dans le monde de l'Open Source comme ailleurs, ce qu’on appelle modèle économique, ou « business model », ce sont les principes de fonctionnement qui assurent la rentabilité d’une société. On peut étendre l’analyse aux
organismes à but non lucratif en s’intéressant du moins à leurs revenus et charges. Et de fait, tout n’est pas gratuit dans l’open source, et il y a une vraie économie de l’open
source, qui a ses particularités. On distingue trois grandes familles de logiciels open source :

  1. les produits de fondations (Apache, Eclipse, Linux, …),
  2. les produits communautaires,
  3. les produits d’éditeurs.

La question des modèles économiques se pose essentiellement pour ces derniers, dont l'offre constitue une part croissante du patrimoine open source. On sait bien que les logiciels open source ne sont pas tous écrits par des bénévoles, le soir après leur travail, pour le plaisir ou pour la gloire. Ils existent, ces développeurs passionnés qui prennent sur leur temps libre pour faire avancer des projets. Ils existent, et on peut les remercier, mais ils n’écrivent au final qu’une toute petite partie des programmes open source que nous utilisons.

La question est souvent posée par les néophytes incrédules : Mais si c’est gratuit, alors comment ça peut marcher, il faut bien que quelqu’un paye à un moment ?

Nous présentons ici les 4 typologies d’acteurs de l’open source :

Fondations

A l’image de la fondation Apache, ou Eclipse, ce sont des organismes à but non lucratif, qui stimulent et pilotent le développement de grands produits open source. Les fondations et autres organismes à but non lucratif tiennent une place très importante dans l’écosystème de l’open source. Les plus grands produits open source, et ceux qui ont la plus large diffusion, sont issus de ces fondations, ou bien repris en charge par celles-ci. La Free Software Foundation, déjà évoquée plus haut pour sa définition du logiciel libre et des licences GNU GPL et ses missions de défense et de promotion du logiciel libre, continue de jouer un rôle clé dans le développement des composants du GNU Project qui sont associés au noyau Linux.

Distributeurs

A la manière de Redhat, Canonical (Ubuntu) ou Mandriva, ils sélectionnent des outils et composants autour d’un noyau Linux, en assurent le packaging, la distribution et le support.
Ils ont souvent aussi une activité d'éditeurs.

Les distributeurs sont des sociétés comme Redhat, Ubuntu, Mandriva, Suse et quelques autres, dont l’activité est de :

  • Sélectionner des produits et versions, entourant le noyau Linux
  • Valider la maturité et la robustesse de ces produits
  • Distribuer ces produits et leurs mises à jour, c’est à dire assurer leur acheminement jusqu’aux utilisateurs-clients
  • Assurer le support de ces produits : hot-line, traitement des demandes, conseil, formation

Éditeurs

Ils créent un produit logiciel, qu’ils diffusent sous licence open source, en tout ou partie. Ils assurent la promotion de leur produit, et proposent des offres de support.

L’éditeur, c’est celui qui détient les droits du produit, en assure le développement, la promotion, la diffusion et le support. Dans un premier temps, les seuls acteurs commerciaux de l’open source étaient des distributeurs plus que des éditeurs, l’acteur emblématique étant Redhat. C’est MySql qui a ouvert la voie de la logique de l’éditeur open source, et depuis quelques années, ce modèle a donné naissance à de nombreux nouveaux acteurs, particulièrement dynamiques.

Prestataires

Les prestataires de l’open source vendent des services, que ce soit dans un mode de régie ou de forfait. 

Pour les prestataires IT, intégrateurs de solutions open source, le business model est pratiquement inchangé, basé sur la vente de prestations et d’expertise autour des produits open source, ceci sous la forme :

  • De support
  • De projets clés en main,
  • De prestations de conseil ou d’expertise en assistance technique

 

Source : Livre Blanc sur l'Open Source de Smile

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