Logiciels Open Source

OpenSource

Votre agence web est spécialisée dans les technologies web Open Source. Il faut donc présenter ici ce qu'est l'Open Source, d'où il vient, quels sont ses acteurs et technologies, puis son modèle économique.

Définition

La grande définition acceptée par tous de l'Open Source est que le terme désigne un logiciel dont le code source est accessible et disponible pour le grand public. La seconde idée est qu'on parle d'Open Source quand on évoque une entreprise de collaboration et de partage entre programmeurs dans un effort de parfaire un code informatique à destination d'une communauté.

Terminologie

Logo Open Source InitiativeLa désignation open source, ou « code source ouvert », concerne les logiciels dont la licence suit des critères précisément établis par l'Open Source Initiative, c'est-à-dire les possibilités de libre redistribution, d'accès au code source et de création de travaux dérivés.

« Open source » désigne un logiciel ou un projet dans lequel le code source est à la disposition du grand public, et c'est le plus souvent un effort de collaboration où les programmeurs améliorent ensemble le code source et partagent les changements au sein de la communauté ainsi que d'autres membres peuvent contribuer.

Linux, le précurseur

La définition de l'Open Source a vu le jour en tant que document présentant les grandes lignes du logiciel libre au sens de la distribution Debian de Gnu/Linux. Debian, un système Linux de la première heure, toujours populaire de nos jours, était entièrement constitué de logiciels libres. Cependant, comme la « gauche d'auteur » n'était pas la seule licence qui prétendît couvrir du logiciel « libre », Debian avait des difficultés à tracer la limite entre ce qui est libre et ce qui ne l'est pas, et n'avait jamais clairement indiqué les règles qu'elle appliquait pour déterminer si un logiciel était libre ou non. Je dirigeais alors le projet Debian, et j'ai résolu ce problème en proposant le Contrat social de Debian et les Lignes de conduite en matière de logiciel libre de Debian en juillet 1997. De nombreux développeurs Debian ont proposé des critiques et des améliorations, que j'incorporais peu à peu dans les documents. Le Contrat social documentait l'intention de la distribution Debian de ne composer leur système que de logiciels libres, et les lignes de conduite en matière de logiciel libre permettaient de classer facilement le logiciel en deux catégories, « libre » ou non, en comparant la licence du logiciel aux lignes de conduite.

Définition d’un logiciel libre

Le logiciel libre se définit par le respect de quatre libertés fondamentales :

  • exécuter le programme,
  • étudier le programme et l’adapter selon son besoin (ce qui implique bien sûr l’accès au code source),
  • redistribuer le programme pour aider son prochain,
  • et enfin améliorer le programme et distribuer ces améliorations au public (ce qui de même implique le libre l’accès aux sources).

Comme on l’a évoqué déjà, la finalité première est la liberté, l’accès au source n’est qu’un pré requis pour respecter cette liberté.

 

Historique

Le concept d'Open Source remonte à l'époque où les ordinateurs sont entrés dans les centres de recherche des universités et les logiciels développés librement passés de labo en labo avant l'ère de la commercialisation des softwares. C'est dans les années 80 que Richard Stallman a popularisé l'idée politique du logiciel libre dont s'est inspiré l'Open Source.


La désignation open source a été suggérée par Christine Peterson du Foresight Institute afin de lever l'ambiguïté de l'expression anglaise free software. En effet, free signifie « libre » au sens de « liberté » mais aussi « gratuit ». Cette nouvelle désignation permettait de rappeler aux utilisateurs qu'un logiciel a un coût. Il s'agissait également de choisir un vocabulaire correspondant mieux au monde des affaires, le terme free (« gratuit ») de free software risquant d'inquiéter les entreprises.

L'introduction de la désignation open source n'a pas atteint le but escompté. En effet, open signifie « ouvert » et un certain nombre de personnes utilisent le terme pour désigner des logiciels propriétaires dont le code est consultable sous condition. C'était le cas notamment du New York Times en 2009

La Free Software Foundation (FSF) (littéralement « Fondation pour le logiciel libre »), est une organisation américaine àbut non lucratif fondée par Richard Stallman le 4 octobre 1985, dont la mission principale est la promotion du logiciel libre et la défense des utilisateurs.

Eric Steven Raymond avait d'abord essayé de déposer open source. Sa tentative ayant échoué, il créa avec Bruce Perens l'Open Source Initiative, qui délivre le label OSI approved aux licences qui satisfont aux critères définis dans l'Open Source Definition, une adaptation des Free Software Guidelines du projet Debian.

L'expression « open source » s'est largement imposée dans le monde professionnel mais également dans le milieu universitaire. Depuis ses débuts, le champ de l'open source s'est profondément modifié, ce qui a conduit certains auteurs à lever des ambiguïtés et même à corriger des idées reçues à propos de ce phénomène. Ainsi, certains logiciels open source ont atteint un niveau de qualité suffisant pour être intégrés dans des systèmes hautement sensibles destinés aux industries de défense ou à l'aéronautique. L'expression « FLOSS » (Free Libre Open Source Software) tente quant à elle de faire la synthèse des différents mouvements et ainsi de dépasser les querelles terminologiques.

Technologies

Parmi les technologies les plus couramment utilisées dans le monde de l'Open Source on retrouve le PHP, JAVA, PERL, PYTHON pour les languages de programmation, Linux pour les systèmes d'exploitation, mySQL pour les bases de données, Apache ou Tomcat  pour les serveurs web, etc...

Logiciel libre, Open Source et logiciel propriétaire

Il faut avant tout noter que le concept de logiciel libre est plus ancien que celui de l’open source. L’idée de logiciel libre est née d’un mouvement fondé par Richard Stallman, connu comme le père du projet GNU. Le logiciel libre vient s’opposer aux logiciels propriétaires qui imposaient des limitations de licences aux utilisateurs. L’objectif du libre est d’offrir plus de libertés aux utilisateurs individuels ou en collectivités quant à l’utilisation des logiciels. Les utilisateurs devront avoir la liberté d'exécuter, copier, distribuer, étudier, modifier et améliorer le logiciel.

La définition de logiciel libre a connu plusieurs révisions au fil du temps pour clarifier certaines subtilités. Mais de manière concrète, pour qu’un logiciel soit qualifié de libre, il doit respecter 4 critères de libertés :

  • La liberté d'exécuter le programme comme vous le souhaitez, et à toute fin (liberté 0);
  • La liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et le modifier comme vous le souhaitez pour votre ordinateur (liberté 1);
  • La liberté de redistribuer les copies que vous avez reçues (liberté 2);
  • La liberté de distribuer des copies de vos versions modifiées pour donner à toute la communauté une chance de profiter de vos modifications (liberté 3).

Ecosystème et marché de l'Open Source

Libre ou propriétaire, deux mondes, deux business models. Communautés, éditeurs, sociétés de services baptisées “SS2L” (L comme libre), composent cette nébuleuse du monde libre, face aux éditeurs des logiciels propriétaires (Microsoft, IBM, Oracle, Sun, etc.) liés historiquement aux SS2I. Les contributeurs des communautés du libre – geeks, universitaires, professionnels – développent et améliorent des logiciels, portés à moitié par la passion, à moitié par intérêt personnel. Les communautés les plus célèbres (Linux, Apache, OW2) peuvent compter sur des dons et des fondations. Les éditeurs libres développent également des logiciels, mais à la différence des communautés, ils réalisent un profit grâce à la partie conseil, maintenance, support, et formation. Idem pour les SS2L, qui assurent le lien entre les communautés du libre et les entreprises, tout en les aidant à basculer leur système d'information sur l'open source.

Il existe de très grands outils Open Source internationaux comme les CMS pour développer des sites web (Joomla, Wordpress, Drupal...) ou pour un logiciel gestion documentaire open source.

Modèle économique de l'Open Source

Dans le monde de l'Open Source comme ailleurs, ce qu’on appelle modèle économique, ou « business model », ce sont les principes de fonctionnement qui assurent la rentabilité d’une société. On peut étendre l’analyse aux
organismes à but non lucratif en s’intéressant du moins à leurs revenus et charges. Et de fait, tout n’est pas gratuit dans l’open source, et il y a une vraie économie de l’open
source, qui a ses particularités. On distingue trois grandes familles de logiciels open source :

  1. les produits de fondations (Apache, Eclipse, Linux, …),
  2. les produits communautaires,
  3. les produits d’éditeurs.

La question des modèles économiques se pose essentiellement pour ces derniers, dont l'offre constitue une part croissante du patrimoine open source. On sait bien que les logiciels open source ne sont pas tous écrits par des bénévoles, le soir après leur travail, pour le plaisir ou pour la gloire. Ils existent, ces développeurs passionnés qui prennent sur leur temps libre pour faire avancer des projets. Ils existent, et on peut les remercier, mais ils n’écrivent au final qu’une toute petite partie des programmes open source que nous utilisons pour nos projets de refonte partielle ou totale de site internet et de façon plus générale pour les opération de maintenance web.

La question est souvent posée par les néophytes incrédules : Mais si c’est gratuit, alors comment ça peut marcher, il faut bien que quelqu’un paye à un moment ?

Nous présentons ici les 4 typologies d’acteurs de l’open source :

Fondations

A l’image de la fondation Apache, ou Eclipse, ce sont des organismes à but non lucratif, qui stimulent et pilotent le développement de grands produits open source. Les fondations et autres organismes à but non lucratif tiennent une place très importante dans l’écosystème de l’open source. Les plus grands produits open source, et ceux qui ont la plus large diffusion, sont issus de ces fondations, ou bien repris en charge par celles-ci. La Free Software Foundation, déjà évoquée plus haut pour sa définition du logiciel libre et des licences GNU GPL et ses missions de défense et de promotion du logiciel libre, continue de jouer un rôle clé dans le développement des composants du GNU Project qui sont associés au noyau Linux.

Distributeurs

A la manière de Redhat, Canonical (Ubuntu) ou Mandriva, ils sélectionnent des outils et composants autour d’un noyau Linux, en assurent le packaging, la distribution et le support.
Ils ont souvent aussi une activité d'éditeurs.

Les distributeurs sont des sociétés comme Redhat, Ubuntu, Mandriva, Suse et quelques autres, dont l’activité est de :

  • Sélectionner des produits et versions, entourant le noyau Linux
  • Valider la maturité et la robustesse de ces produits
  • Distribuer ces produits et leurs mises à jour, c’est à dire assurer leur acheminement jusqu’aux utilisateurs-clients
  • Assurer le support de ces produits : hot-line, traitement des demandes, conseil, formation

Éditeurs

Ils créent un produit logiciel, qu’ils diffusent sous licence open source, en tout ou partie. Ils assurent la promotion de leur produit, et proposent des offres de support.

L’éditeur, c’est celui qui détient les droits du produit, en assure le développement, la promotion, la diffusion et le support. Dans un premier temps, les seuls acteurs commerciaux de l’open source étaient des distributeurs plus que des éditeurs, l’acteur emblématique étant Redhat. C’est MySql qui a ouvert la voie de la logique de l’éditeur open source, et depuis quelques années, ce modèle a donné naissance à de nombreux nouveaux acteurs, particulièrement dynamiques.

Prestataires

Les prestataires de l’open source vendent des services, que ce soit dans un mode de régie ou de forfait. 

Pour les prestataires IT, intégrateurs de solutions open source, le business model est pratiquement inchangé, basé sur la vente de prestations et d’expertise autour des produits open source, ceci sous la forme :

  • De support
  • De projets clés en main,
  • De prestations de conseil ou d’expertise en assistance technique

 

Source : Livre Blanc sur l'Open Source de Smile

Les avantages de l'Open Source

Pas seulement moins cher…

Bien sûr, les bénéfices économiques sont parmi les premières raisons dans le choix de solutions open source. Même si « libre ne signifie pas gratuit », ces solutions ont toujours un
coût de possession sensiblement moins élevé que leurs équivalents propriétaires. D’autant que les prix de prestations tendent aussi à être moins élevés, car l’ouverture du
produit facilite la diffusion de la connaissance. Mais au fur et à mesure que ces solutions arrivent à maturité, le moindre coût n’est plus le premier critère de choix.


Les principaux arguments sont alors :

  • La non-dépendance, ou moindre dépendance, par rapport à un éditeur. On sait que changer d’outil peut coûter très cher, et les éditeurs peuvent être tentés de profiter de la vache à lait que constituent ces clients devenus captifs. En anglais, on parle de vendor lock-in, le verrouillage par le fournisseur.
  • L’ouverture est également un argument de poids. Les solutions open source sont en général plus respectueuses des standards, et plus ouvertes vers l’ajout de modules d’extension.
  • La pérennité est un autre critère de choix fort, nous y revenons plus loin.
  • Et la qualité finalement, car dans beaucoup de domaines les solutions open source sont réellement, objectivement, supérieures. Le très grand nombre de déploiements et donc de retours d’expérience, mais aussi leur modèle de développement et leur intégration de composants de haut niveau, permet à beaucoup de surclasser les produits propriétaires souvent vieillissants.

A quoi on peut ajouter le plaisir, pour les informaticiens, d’utiliser des programmes dont ils peuvent acquérir une totale maîtrise, sans barrière ni technique ni juridique.

Pour toutes ces raisons Pulsar a choisi d'investir sur les solutions Open Source en tant qu' agence de strategie specialisee en refonte de sites web.

La pérennité

En matière de pérennité, les solutions open source n’ont pas une garantie d’éternelle jouvence. Elles peuvent mourir, aussi, mais de mort lente !
Le pire qu’il puisse arriver pour une solution open source est une désaffection progressive de la part des communautés, généralement au profit d’une solution plus prometteuse. Ainsi, il
est possible qu’il faille un jour changer de produit. Mais du moins le phénomène est toujours lent, et le client a le temps d’organiser la migration.

Il faut souligner aussi que, même si l’éditeur original était un jour défaillant, il resterait toujours possible pour une communauté de reprendre en main le produit et ses évolutions, c’est le principe des licences open source. Le notoriété, l’envergure des déploiements, la dynamique du développement et de la communauté, ces critères de pérennité sont relativement facile à évaluer, et une solution open source leader offre une garantie de pérennité supérieure à la majorité des solutions propriétaires. 

L’ouverture

Un mot également sur la question de l’ouverture. La possibilité de faire des modifications dans les sources est fondamentale sur le plan théorique, mais parfois risquée sur le plan
pratique. Ce n’est donc pas en ces termes qu’il faut apprécier l’ouverture, mais plutôt dans la capacité à accepter des extensions, ou à s’interfacer à d’autres applications. Sur le fond, il faut comprendre qu’un éditeur à vocation commerciale n’a pas que des intérêts convergents avec ceux de ses clients. Certes, il évolue dans un marché concurrentiel, et son produit doit être au niveau de ses concurrents. Mais une fois sa position bien assise, l’éditeur peut faire l’analyse que :

  • Son produit doit être performant, mais pas trop, car s’il faut plus de serveurs, ce sera davantage de licences vendues.
  • Son produit doit être robuste, mais pas trop, car il faut continuer à vendre du support.
  • Son produit doit être ouvert, mais pas trop, pour garder la maîtrise du client.


Nous ne disons pas que les éditeurs propriétaires seraient machiavéliques au point de dégrader ces qualités dans leur produit, nous disons seulement que la priorité stratégique n’est pas nécessairement mise sur ces qualités. En matière d’ouverture, enfin, il faut souligner que le logiciel propriétaire n’est pas la seule manière d’enfermer un client. Les formats de documents sont aussi une arme puissante pour parvenir au verrouillage du client. Ces dernières années, on a pu voir une forte prise de conscience de l’importance des formats ouverts, c’est-à-dire à la fois documentés, et d’utilisation libre. Ils sont à la fois la condition de l’indépendance, mais aussi de la pérennité des documents, et de l’interopérabilité des applications partageant ces documents.

La sécurité

Le domaine de la sécurité mérite une mention spéciale. Car en matière de sécurité, l’accès aux sources est quasiment une obligation. On ne concevrait pas que l’armée française utilise
pour ses communications un VPN reçu sous forme d’exécutable d’un éditeur américain ou chinois. En matière de sécurité, il est absolument obligatoire de pouvoir auditer ce qu’un  programme fait vraiment, et cela ne peut se faire qu’en analysant ses sources. Pour autant, cela n’implique pas que le programme soit open source. Certains éditeurs non open source acceptent de livrer les sources à leurs clients, après signature d’un accord de non divulgation. Mais il est un autre argument qui rend l’open source indispensable ici : le peer review, la
validation des pairs, c’est à dire d’autres experts, et du plus grand nombre possible d’autres experts. Faisons un petit parallèle. Dans ses débuts, la cryptographie utilisait majoritairement des algorithmes secrets. On considérait alors que la protection de l’algorithme contribuait à la sécurité. Dans l’après-guerre, une révolution s’est amorcée : on a finalement conclu qu’un algorithme secret, dont la qualité n’est affirmée que par la petite équipe qui l’a créé, avait de fortes chances d’être défaillant, si ce n’est aujourd’hui alors sans doutes dans quelques années. Et a contrario, les algorithmes qui sont exposés sur la place publique, sont analysés par des centaines d’experts dans le monde. S’ils ont une faille, elle est rapidement identifiée et connue. On peut donc en dire autant des programmes qui exécutent ces algorithmes : le meilleur moyen d’être assuré de leur perfection est de les exposer à l’audit de milliers d’experts.

L'assurance d'avoir une communauté qui gère la sécurité de l'outil choisi est essentielle pour une agence maintenance site web comme Pulsar.

Enfin ajoutons un dernier argument : en matière de sécurité, on préfère généralement les vieux algorithmes, qui ont fait leurs preuves, et on se méfie des dernières innovations.
L’algorithme RSA date de 1977 ! Il est naturel que depuis ce temps, les programmes qui implémentent ces algorithmes soient parvenus dans le patrimoine commun, sinon dans le
domaine public. Il est donc naturel que le portail du gouvernement consacré à la sécurité informatique accorde une place importante au logiciel libre.

Source: Livre Blanc sur l'Open Source de Smile

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